Témoignages

TV Rogers, Entre nous 20 mai 2022

Sylvie Tessier-Lacroix, directrice de l’Académie d’apprentissage virtuel du CECCE, présente la nouvelle vocation artistique de l’AAV :

 

TV Rogers, Entre nous 24 mars 2021

 

Sylvie Tessier-Lacroix, directrice de l’Académie d’apprentissage virtuel du CECCE, parle du renouvellement de l’offre de l’AAV pour la prochaine année scolaire  :

CTV Ask the Expert, mars 2021

Eugénie Congi, surintendante de l’éducation, et Sylvie Tessier-Lacroix, directrice de l’AAV, présentent des exemples de contenu d’une classe type en mode virtuel :


Eugénie Congi, surintendante de l’éducation, et Denis Fugère, enseignant en 7e année, présentent les activités enrichissantes qui s’offrent aux élèves de l’AAV :

 

Juliana R. – Parent

Nous avons inscrit nos enfants à l’AAV dès l’annonce de ce nouveau service en juin 2020, pour l’année scolaire 2020-2021.  Beaucoup d’incertitudes régnaient avec la pandémie, et nous voulions nous assurer d’une stabilité pour l’enseignement de nos enfants.  Sachant qu’ils pouvaient retourner en tout temps à l’école en présentiel, nous nous sommes dit que nous pourrions essayer ce nouveau mode d’apprentissage, et que si cela ne convenait pas, les enfants pourraient retourner à l’école.  Il n’y a pas de doute que les deux premières semaines d’AAV furent un ajustement pour tous; non seulement il n’y avait pas eu d’école de façon quotidienne depuis plus de 6 mois, mais l’apprentissage se faisait maintenant de façon virtuelle.  Toutefois, une fois la nouvelle routine établie, et les liens tissés entre les enseignantes et les élèves, le tout est devenu agréable et fantastique pour nos enfants.  Ils sont tous rendus pros de la technologie et ont trouvé une certaine indépendance en faisant les travaux et en participant en classe.  Les enseignantes ont pu cibler les différents niveaux des élèves et adapter les travaux pour les enrichir advantage.  D’une certaine manière, il y a un aspect d’enseignement personnalisé qui permet aux élèves de se stimuler et d’aller plus loin, ce qui fut une agréable surprise pour nous.  Nos enfants ont créé des liens d’amitié avec leurs nouveaux camarades de classe, qui sont répandus sur le territoire du CECCE.  D’ailleurs, l’enseignante d’un de mes fils enseigne de la ville de Kingston, alors que les élèves sont à Ottawa.  C’est génial! 

Nous avons trouvé et développé une nouvelle routine d’activités sans écrans pour nos enfants.  Lors des récréations, ils vont jouer dehors; une fois les classes terminées, ils font d’autres activités sportives, comme jouer au parc ou courir à l’extérieur.  Même si tout avec l’AAV est virtuel, le sens d’appartenance est promu et les garçons en sont fiers.  Ils ont le même genre de célébration qu’en présentiel.  Le jour de l’Halloween, c’était l’extase que de se costumer et de se dévoiler aux amis de la classe.

En somme, l’AAV pour nous fut un grand succès, une façon de permettre à nos enfants d’avoir une stabilité et une certitude en ces temps incertains que nous a amené la pandémie.  Il n’y a pas eu d’interruptions pour leur apprentissage.  D’ailleurs, ils souhaitent continuer avec l’AAV l’an prochain.

Kristin D. – Parent

Nous avons trois enfants, âgés de sept, quatre, et deux ans. Les deux plus âgés fréquentent l’AAV, l’une en 2e année et l’autre en maternelle. 

Faisant face à la situation que nous vivons tous présentement, notre désir cette année scolaire était d’avoir une bonne routine et de la stabilité pour nos enfants. Il était aussi important pour nous de continuer leur apprentissage en la langue française et d’avoir accès aux ressources éducatives du conseil scolaire. L’AAV était donc le choix parfait pour notre famille. Malgré ceci, il s’agissait d’un nouveau format d’apprentissage pour nos enfants et cela peut comporter un certain niveau de risque quant au succès d’adoption. Le fait de savoir que nos enfants pouvaient retourner à l’école en présentiel à tout moment nous a vraiment donné la confiance d’aller de l’avant avec l’AAV.

Les avantages que nous avons constatés sont nombreux. En voici quelques-uns: Le fait d’être à la maison a permis à nos enfants de se rapprocher l’un de l’autre. Je crois que de passer toute la journée ensemble, de dîner ensemble, et d’aller jouer dehors ensemble durant les « récréations » a vraiment été quelque chose de très spécial pour mes enfants, lorsque je considère le lien qui est en train de se développer entre eux. Ma grande fille en deuxième année a appris à mieux développer son sens des responsabilités, en aidant ses deux petits frères (et sa maman!) durant la journée, tout en complétant ses propres devoirs. Ils ont pu aussi être plus engagés dans d’autres activités autour de la maison, par exemple nous avons beaucoup aimé jardiner et cuisiner ensemble. Le fait d’avoir les enfants à la maison nous a aussi permis, comme parents, de jouer un plus grand rôle dans leur éducation, et de mieux comprendre leurs forces et les points nécessitant plus d’effort et d’attention. Le temps épargné à ne pas avoir à se déplacer a aussi été un avantage car les enfants avaient plus de temps pour jouer dehors et faire d’autres activités. Ne pas avoir à se presser pour partir le matin a fait en sorte que l’environnement chez nous était plus calme et sans perturbations et nous a donné plus d’heures dans la journée, ce qui a été très positif pour la santé mentale de toute la famille.

Nos enfants font beaucoup d’activités sans écran durant la journée. Ces activités leurs permettent de travailler avec leurs mains, que ce soit pour écrire, pour bricoler, ou bien pour se déplacer et faire un peu d’exercice. J’ai beaucoup apprécié cet aspect de l’AAV. Malgré ma réticence que mes enfants soient devant l’écran toute la journée, ces activités ont beaucoup aidé à maintenir un bon équilibre.

J’étais très contente de voir que mes deux enfants ont assez rapidement développé un sentiment d’appartenance dans leurs salles de classe. Ils se sont tous les deux fait des amis, et demandent souvent de faire des « Meet » avec eux après l’école. Ce qui a été spécial c’est de se voir les uns les autres, chacun dans notre maison, nous apprend à connaître non seulement les camarades de classe, mais aussi leurs familles, ce qui donne vraiment un sentiment de proximité. Mes deux enfants ont aussi développé un attachement envers leurs enseignants. Comme parent, j’ai beaucoup apprécié d’avoir la chance de mieux connaître les enseignants de mes enfants. J’ai personnellement beaucoup appris en observant les enseignants et la façon qu’ils enseignent aux enfants. Ma plus grande fille était à l’école en présentiel avant la pandémie, et malgré que cela a toujours été une bonne expérience, j’ai toujours ressenti que j’aurai voulu mieux connaître les enseignants de mes enfants, et que j’aurai aussi voulu être plus impliquée dans l’éducation de mon enfant. Ceci a vraiment été l’un des plus grands atouts de l’ AAV. Lorsque je réfléchis à cette année, je me rends compte à quel point nous avons formé de beaux souvenirs ensemble. Je me sens chanceuse d’avoir eu l’opportunité de témoigner, et de faire partie de leur apprentissage et de leur développement de cette façon.

Finalement, mes enfants ont également un sens d’appartenance au plus grand AAV. Les annonces du lundi, le concert de noël, le concours de citrouilles décorées à Halloween, la journée du Carnaval, ainsi que plusieurs autres évènements ont fait en sorte que mes enfants ont développé un sens d’appartenance au-delà de leur salle de classe.

Mélanie B. – Parent

Maxime adore être en virtuelle. Pour lui, ce n’est même pas une option! J’aime qu’il rencontre des amis de partout dans la ville avec des expériences différentes que ceux dans le quartier (p.ex. l’amie qui habite sur la ferme, sa cousine qui est dans la classe de Mme Michelle, etc). Dans la classe de notre fille Cassandra, ils parlent beaucoup de voir leurs grand-parents et les moments/traditions en famille. Pour nous cela a été un des facteurs déterminant dans notre décision de garder les enfants en virtuelle, c’était de garder les grand-parents en santé. C’est bien pour le temps en famille, et nous sommes impliqués dans ce qu’ils apprennent. Cela nous permet aussi de voir leurs forces et faiblesses académiques, et retravailler si on a de l’énergie à la fin de la journée ou les fin de semaines Je trouve aussi que toi et l’enseignante de ma fille êtes HYPER motivés!! En tout cas, ce n’est pas pour tout le monde, c’est certain que c’est un peu plus de travail et d’organisation, mais pour certains enfants, parents et profs ça fonctionne bien! Si vous voulez donner mon nom à la direction il me ferait plaisir d’offrir un témoignage soit pour la maternelle/jardin ou 2e.

Mme Joanne – Enseignante PMJE

Au mois d’août 2020, j’ai été appelée à participer à une nouvelle mission, soit, de faire partie de l’équipage de l’AAV en PMJE.  Avant le grand départ qui a eu lieu le 8 septembre, plusieurs questions me trottaient dans la tête.  Comment ça allait se passer? Comment faire pour créer des liens avec des amis qui ne se sont jamais rencontrés?  Comment les garder motivés et engagés pendant 3 heures devant l’écran tous les jours?   

Ma partenaire Julie et moi sommes vraiment privilégiées de côtoyer quotidiennement nos amis.  Tous les jours, nous avons la chance de passer nos journées avec nos 22 copains en plus de leur famille.  Dans les années passées, à la rentrée scolaire, j’accueillais mes copains dans notre classe.  À l’AAV, ce sont mes copains et leur famille qui nous ouvrent leur porte.  C’est agréable, car même des parents ou encore des grands-parents nous accompagnent lors de nos séances d’APQ. Souvent, les petits frères et petites sœurs participent aux activités avec nous telles que les bricolages, les chansons ou le conte.  D’ailleurs, lorsque nous faisons les présences du matin, nous avons ajouté un cadre à 10 cases différent pour les 7 petits frères et sœurs de nos élèves.  Il arrive souvent que nos amis félicitent les petits frères/sœurs lorsque ceux-ci parlent en français, dansent avec nous ou se tiennent bien droit lors de l’hymne national.  De plus, le fait de partager notre quotidien dans leur environnement, cela nous permet de rencontrer les animaux de compagnie. Les amis connaissent donc le nom de tous les animaux de compagnie de leur camarade de classe.  

En ce qui a trait à créer des liens d’amitié en classe virtuelle, c’est possible, nous en avons été témoins ma collègue et moi.  Souvent, lors de la collation, après le dîner ou encore pendant les temps de jeu, les amis discutent ensemble.  Il arrive souvent, pendant ces temps de jeu initiés par l’enfant, qu’un ami prenne l’initiative de partager son écran afin de jouer avec ses camarades qui sont présents au jeu du nombre mystère.  Ils font preuve d’une grande adaptabilité et de débrouillardise car ils inventent des jeux.  J’ai un ami qui a pensé mettre un objet tout près de l’écran et il invite ses pairs à poser des questions afin de découvrir de quoi il s’agit. 

Afin d’encourager les discussions entre les amis, le matin, lors de la résolution de problème, on fait des « breakrooms » de 3 ou 4 amis.  Ils discutent de la meilleure stratégie à utiliser pour arriver à une solution.  Nous faisons aussi des petits groupes après la collation ou le dîner afin qu’ils puissent jaser ou s’amuser entre eux.  Parfois, des amis prennent le lead.  Par exemple, une amie joue le rôle de l’enseignante et présente des cartes et les autres doivent dire les lettres qui s’y trouvent ou lisent le mot.  Certains amis en profitent pour parler de leur jouet préféré ou pour montrer leur construction de piste de course.  

On constate que plusieurs de nos amis sont très autonomes.  On remarque qu’ils sont dans leur chambre pendant que maman et papa sont en télétravail.  Ils font preuve de débrouillardise et d’autonomie.  Advenant qu’un ami ait oublié de sortir le matériel requis pour la mini-leçon ou pour un bricolage, il trouve rapidement une solution de rechange.   Aussi, il arrive que les amis nous demandent de leur expliquer ou de filmer les marches à suivre avec une nouvelle fonction de Google afin de leur partager.  

En étant en classe virtuelle, on remarque que le processus d’enquête se fait tout au long de la journée!  On utilise Google pour trouver réponses à nos questions.  Que ce soit lors du conte ou lorsqu’on trouve des mots avec le son vedette, les amis nous suggèrent d’aller voir Google pour voir ce que c’est!   Par exemple, cette semaine, un ami avait écrit le mot “fouine” pour le son “ou”.  Un copain a demandé mais qu’est-ce que c’est une fouine?  Un ami a répondu : “Mon papa dit parfois que je suis une fouine!”  Nous sommes allés consulter Google et nous avons parlé également de l’expression “être fouine ou faire la fouine”!  Nous avons bien rit!  De plus, les échanges sont très riches car il arrive fréquemment qu’un ami partage une information dans son livre sur les animaux et qu’il le montre à ses camarades. 

Plusieurs peuvent penser que 180 minutes par jour devant un écran peut sembler très long!  Détrompez-vous!  Il arrive régulièrement que les amis nous demandent de rester en fin de journée, après la classe, afin de faire une activité en notre compagnie, par exemple lire avec nous, jouer au Royaume des sons, jouer à Uno ou encore compléter la résolution de problèmes du jour!  

Comme dans les écoles en présentiel, nous avons aussi notre système de récompense.  Dans la classe, on se sert d’un pot de pompons.  Une fois plein, on décide ensemble d’une journée récompense puis on passe au vote.  Nous avons eu des journées casquette, costumé, en pyjama,  maïs soufflé et arrière plan.  Il y a aussi un ami qui a proposé de jouer à Kahoot!  Suite à sa suggestion, nous avons créé des Kahoot afin de travailler les différents concepts appris au courant de l’année.  Suite à ce jeu, les copains nous ont demandé de leur envoyé le Kahoot afin qu’il puisse y jouer encore!  Ils essaient toujours de se surpasser!

Depuis le retour du congé d’avril, dans le but de travailler la monnaie canadienne, chaque ami dispose d’un porte-monnaie virtuel.  Il/elle peut accumuler des sous afin de se procurer une carte privilège à la boutique.  À chaque semaine, il/elle classe ses pièces de monnaie puis compte ses sous.  Il peut ensuite décider d’acheter un privilège ou d’attendre d’avoir plus de monnaie pour acheter un privilège plus dispendieux!  Il est à noter que c’est une boutique, alors, ça coûte cher!  Les cartes ne se veulent pas un privilège que pour nos amis mais aussi pour Julie et moi.  

Chaque semaine, on partage notre planification ainsi que des petits travaux à faire lors des temps asynchrone.  En envoyant notre horaire à l’avance, les parents peuvent s’assurer que leur enfant ait à leur disposition tout le matériel nécessaire pour la semaine à venir.  Il est à noter que les parents jouent un rôle très important et que sans leur apport et leur collaboration, il serait difficile de réussir.  Ce sont des partenaires très précieux.  Afin de partager les activités que nous faisons en virtuel, nous déposons des photos dans  notre Google Classroom et on ajoute l’information concernant les activités à venir.  Étant donné notre étroite collaboration, il arrive à l’occasion qu’on fasse une activité spéciale afin que les parents qui travaillent pendant le temps de classe puissent y participer.  Par exemple, à l’occasion de la fête de Pâques, nous avions convié les familles à déjeuner en notre compagnie.  

Pour Julie et moi, c’est un privilège d’accompagner nos amis dans leurs apprentissages, de les voir grandir et de s’épanouir de jour en jour!  Nous sommes très reconnaissantes envers nos amis, mais aussi envers leur famille pour leur accueil chaleureux au quotidien. Nos amis nous ont aussi permis de grandir et d’apprendre en leur compagnie!  Malgré leur jeune âge, je crois sincèrement que l’expérience de la classe virtuelle est réalisable et enrichissante pour nos copains de la maternelle/jardin.  Ma première année à l’AAV est des plus mémorables!  Ensemble, nous avons grandi, cheminé, appris et surtout nous avons eu beaucoup beaucoup de plaisir!  

Si Buzz l’Éclair, grand philosophe des temps modernes voyait cela, il dirait sûrement : L’AAV, c’est : Vers l’infini et plus loin encore!